Your browser doesn't support javascript.
Show: 20 | 50 | 100
Results 1 - 1 de 1
Filter
Add filters

Language
Document Type
Year range
1.
Revue du Rhumatisme ; 88:A45, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1537033

ABSTRACT

Introduction Les cas publiés de manifestations inflammatoires non microcristallines après COVID-19 sont exceptionnels. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques clinicobiologiques, morphologiques et de suivi des manifestations rhumatologiques observées suite à une infection récente à SARS-CoV-2. Matériels et méthodes Cette étude est une série française ambispective, multicentrique, de patients présentant une infection à SARS-CoV-2, associée à la survenue de manifestations rhumatologiques. Elle provient des premiers résultats d’un registre national (étude du CRI) de patients atteints du SARS-CoV-2. Du 7 avril 2020 au 24 juin 2021, nous avons recueilli les données clinicobiologiques, morphologiques, et la prise en charge de ces manifestations. Résultats Cette étude comprend 15 patients ayant présenté une infection à SARS-CoV-2 avec haute suspicion clinique et cas contact confirmé (n=2), confirmée par PCR nasale (n=8), trachéale (n=2), test salivaire (n=1) ou sérologie (n=2). L’âge moyen est de 55,1 ans (19–72) ;53,3 % des patients sont de sexe féminin. Les comorbidités principales sont une hypertension artérielle (40 %), un diabète de type 2 (20 %), une obésité (20 %). Aucun patient ne présente d’antécédent de rhumatisme inflammatoire chronique sous traitement de fond, maladie auto-immune ou déficit immunitaire. Deux patients présentent un antécédent de psoriasis dans l’enfance. Le délai moyen d’apparition des manifestations rhumatologiques est de 32,9 jours après les premiers symptômes d’infection à SARS-CoV-2 et de 23,9 jours après confirmation diagnostique : arthralgies (100 %), myalgies (47 %), au moins une synovite (86 %). L’atteinte est majoritairement bilatérale (67 %), asymétrique (54 %), poly- ou oligo-articulaire (73 %). Trois patients présentent des signes extra-articulaires évoquant une maladie inflammatoire systémique (syndrome néphrotique, engelures, syndrome de Raynaud, papules de Gottron, télangiectasies). Un syndrome inflammatoire biologique est présent chez 80 % des patients. Un patient présente une positivité du facteur rhumatoïde à taux significatif, alors que les anticorps anti-CCP ne sont présents chez aucun d’entre eux. Les anticorps antinucléaires sont positifs à taux significatif (seuil de 1/160) chez 20 % des patients. Les radiographies ne montrent pas d’atteinte structurale. Dix patients ont bénéficié d’une évaluation échographique : sept présentent au moins une synovite, dont quatre avec hyperhémie Doppler. Une seule ponction articulaire de genou a été réalisée, retrouvant un liquide inflammatoire à prédominance de polynucléaires neutrophiles, sans cristaux. Nous disposons de données de suivi pour 12 patients. Le délai de suivi moyen par rapport au j0 des symptômes de l’infection à SARS-CoV-2 est de 15 mois (8–18). L’évolution a été favorable sous AINS ou corticothérapie chez 6 patients, et après abstention thérapeutique chez 2 patients. Parmi les 12 patients suivis, 6 ont présenté une rechute articulaire. Quatre patients ont fait l’objet d’un traitement de fond : csDMARDS (méthotrexate n=1, sulfasalazine n=1), bDMARDS (infliximab n=1, adalimumab n=1). Conclusion Notre étude rapporte plusieurs cas de manifestations rhumatologiques inflammatoires, non érosives, après une infection à SARS-CoV-2, après un suivi moyen de 15 mois. Elles restent exceptionnelles. L’hypothèse d’une arthrite de type réactionnelle ne peut être écartée.

SELECTION OF CITATIONS
SEARCH DETAIL